© Photo : Clarisse de Lauriston pour Signature Events
En 2023, 84 % des entreprises françaises prévoyaient une stabilité de l’activité événementielle, voire une augmentation pour le premier semestre 2024. C’est du moins ce qu’en pensaient les entreprises interrogées lors de l’enquête pour l’Event Data Book (2024) réalisée par l’Union Française des Métiers de l’Événement (UNIMEV). Si 2023 signait le grand retour de l’événementiel en France suite à la pandémie de 2021, qu’en est-il réellement de son activité à l’aube de 2025 ? Des événements professionnels aux retombées économiques des Jeux olympiques, retour sur une année haute en couleur pour l’industrie événementielle.
Événementiel en France : un premier semestre prometteur en 2024
Des participants plus nombreux aux événements professionnels français
Le baromètre 2024 réalisé conjointement par Kactus – organisateur d’événements professionnels – et International & French Travel Market (IFTM) révèle une tendance aux rassemblements professionnels en présentiel sur le début d’année. En effet, les employés étaient plus nombreux à prendre part aux soirées d’entreprise avec 89 participants par événement rien qu’au premier semestre 2024 contre 78 sur l’année 2023 et 59 en 2022.
Concernant les journées d’étude, l’évolution est plus discrète, mais bien réelle. De janvier à juin 2024, on comptabilise en effet une moyenne de 41 personnes par journée contre 35 en 2023 et 32 en 2022. Cette volonté de se retrouver semble être en corrélation avec l’augmentation du télétravail depuis la pandémie, l’isolement professionnel devenant ainsi vecteur de regroupement. C’est d’ailleurs ce qui explique le fait que la majorité des budgets d’entreprise étaient consacrés aux séminaires résidentiels au premier semestre 2024 (55 %).
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Toutefois, on note aussi une forte croissance du côté de l’écart entre les prix des devis (sur les comparaisons de 3 devis ou plus). En 2022, la différence de prix entre la proposition la plus chère et la proposition la moins chère était de 60 %. Au premier semestre 2024, elle était déjà de 74 %. En cause, l’inflation et ses conséquences sur les budgets (les entreprises comparent davantage pour obtenir le meilleur rapport qualité/prix), mais également l’augmentation des prestataires de l’événementiel et de leurs offres.
Une surface d’exposition plus importante dans les métropoles et notamment en Île-de-France
Pour la répartition par type de villes, les métropoles sont en tête (63 %) face aux grandes villes (18 %) et aux petites/moyennes villes (19 %).
En termes de superficie recensée, l’enquête révèle une surface totale cumulée de 2,5 millions de mètres carrés sur le territoire. Au niveau régional, l’Île-de-France obtient le score le plus haut avec 35 % des surfaces d’exposition enregistrées.
Elle est suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes qui inscrit un total de 16 %.
L’été 2024 marqué par un événement d’ampleur mondiale : zoom sur les JO et leurs retombées économiques pour l’Île-de-France
Du 26 juillet au 8 septembre, l’Hexagone a rayonné en abritant successivement les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Une occasion en or pour le secteur de l’événementiel français qui a pu dévoiler au monde l’étendue de son savoir-faire. Résumons en quelques chiffres l’impact exceptionnel de l’événement sportif le plus attendu de l’année (source : UNIMEV Event Data Book 2024) :
- + de 15 millions de visiteurs sur l’ensemble de l’événement, dont 16 % venant de l’étranger.
- Un score de remplissage des hôtels parisiens de 80 % et des Airbnb réservés par 400 000 voyageurs dans la région parisienne.
- Un budget maîtrisé de 8,9 milliards d’euros faisant des JO 2024 les Jeux les moins chers comparé aux années précédentes.
- Un recrutement exceptionnel des acteurs de l’événementiel avec 7 600 emplois de l’audiovisuel mobilisés, 3 000 techniciens présents 24 h/24, 16 500 agents de sécurités privés présents par jour sur les JO…
- Une estimation des retombées économiques en Île-de-France de 500 millions à 1,8 milliard d’euros pour l’après JOP (2025-2034).
L’impact économique s’étend même au-delà des données chiffrées avec une volonté de conserver un héritage pour de futurs grands événements en termes d’accueil et de sécurité. En avril 2024, le CDES – Centre de Droit et d’Économie du Sport – a d’ailleurs réalisé une étude complète sur l’impact économique final des JOP 2024.
Prévisions et tendances événementielles françaises en 2025
Au vu des questions écologiques et environnementales, l’événement éco-responsable se profile davantage à l’horizon 2025. Du côté des événements professionnels, les formats courts, mais sur plusieurs jours, séduisent de plus en plus les entreprises. En effet, ils présentent l’avantage de diminuer les coûts, tout en favorisant des temps formels et informels de qualité entre les équipes. Il est fort à parier que 2025 verra l’expansion de ce type de regroupement au sein des entreprises françaises sur le territoire et au-delà.
Enfin, UNIMEV dans son carnet « Les tendances événementielles » analysait la décennie 2015-2025 comme une période favorable au développement du domaine de l’événementiel en France. En effet, de nombreux événements mondiaux comme la COP 21, la Coupe du Monde de Rugby ou encore les JO ont depuis eu lieu dans l’Hexagone. En 2025, Nice hébergera également la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3) du 9 au 13 juin. Ces manifestations importantes donneront-elles raison aux prédictions de l’organisation positionnant la France comme possible leader mondial de l’événement ?
En conclusion, l’événementiel en France continue de se transformer au fil des années et 2024 n’y fait pas exception. Malgré la conjoncture, les chiffres restent encourageants pour l’industrie et la perspective d’événements de grande ampleur pour les années à venir continue d’asseoir la position du pays comme acteur mondial de choix dans le paysage événementiel. D’après l’Event Data Book 2024 de l’UNIMEV, les lieux événementiels estiment des besoins en investissements de 1,7 milliard d’euros pour les 3 ans à venir. Une perspective prometteuse, confirmant que le marché de l’événementiel a encore de beaux jours devant lui.
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